Né en 1756 Mozart est un grand virtuose des claviers. Durant sa jeunesse il compose pour le clavecin, mais, en 1777, il s’enthousiasme pour un tout nouvel instrument : le pianoforte. Il écrit désormais l’essentiel de ses sonates et concertos pour ce piano qui lui permet de mieux exprimer la sensibilité du phrasé mélodique et offre une sonorité claire et brillante.

Yasuko Uyama-Bouvard, musicienne raffinée, diplômée et enseignante de clavecin et orgue, s’attache à restituer ces œuvres au plus près de la réalité historique. Elle commande au réputé facteur Christopher Clarke le pianoforte de ses rêves, copie de celui du viennois Anton Walter de 1790 (Mozart meurt en 1791).

C’est sur cet instrument rare que Yasuko interprète les plus mozartiens des concertos, tous deux composés en février 1785 et pourtant si différents : le N° 20 (en mode mineur) sombre et tempétueux, le N°21 (en majeur) lumineux et optimiste.

En 1783/84 Mozart commence un opéra bouffe au titre explicite : Le Mari déçu ou la Rivalité de trois femmes pour un seul amant. Il restera inachevé, abandonné pour la composition des Noces de Figaro ? Seule la délicieuse et pétillante Ouverture nous enchantera.

Entourant la soliste avec attention, Jean-Marc Andrieu dirige avec élégance l’orchestre Les Passions et sculpte délicatement la musique au gré des émotions contrastées du divin Mozart.

Programme

– Concerto pour pianoforte n°20 en ré mineur K.466 (30’)

– Ouverture de l’opéra Lo sposo deluso K.430 (10’)

– Concerto pour pianoforte n°21 en ut majeur K.467 (26’)

Dans le cadre de la saison des Arts Renaissants. Plus d’infos >>>